mercredi 28 avril 2021

De nouvelles affiches en édition limitée à découvrir! ...

 

En ce moment, ma nouvelle affiche, en 50x70cm, magnifique format, est à la Une du site Kalahouse!

Cela vous dirait d'offrir ou de vous offrir une belle affiche en édition limitée, numérotée et signée?:
Cette nouvelle maison d'édition offre une rémunération juste aux artistes et travaille avec des imprimeurs locaux (Nantes) dans une démarche éco-responsable.
Ceci est un gros plus et m'a engagé à participer à cette aventure!
Et pour finir, je suis entourée d'artistes talentueuses et talentueux, Marielle Durand, Mat Let et Charline Moreau entre-autres, tou.t.e.s à découvrir sur Kalahouse shop!

#limitededition
#capturerlamedunlieu
#watercolor
#aquarelle

samedi 24 avril 2021

Première chaleur au parc de Belleville…

                 

Fin mars, on a eu un gros coup de chaud soudain ! Il faisait 25°C alors que la veille on était encore à 12°… Tous les parcs on été envahis, certain.e.s se sont déshabillé.e.s pour bronzer un peu et se réchauffer les os. Des éclats de rire, des pique-nique, des bières à l’heure du déjeuner pour oublier quelques minutes la crise sanitaire. Je me délecte à peindre ces corps blanchâtres et gauches sous les premiers rayons de soleil.
Cela fait un bien fou de changer d’air en peignant ses touches d’éclats de soleil. On est dans l’entre-deux, l’hiver se termine mais le printemps n’a pas encore explosé. Les tons de gris sont mouchetés de quelques touches de vert vif. Peu à peu, c’est le vert et les couleurs vives qui gagneront la partie !
 


[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

mardi 20 avril 2021

Les théâtres sont occupés #ouverturesessentielles…


Depuis quelques semaines, les jeunes occupent (enfin) les théâtres partout en France.
A Paris, le théâtre de la Colline s’animait tous les jours à 16h pour une assemblée générale. A l’annonce du confinement #3, c’est désormais le dimanche qu’on retrouve les jeunes devant le théâtre pour les écouter, partager et discuter.
Ils demandent simplement qu’on les écoute et que le gouvernement entende leur détresse : quand on est aspirant comédien, metteur en scène ou même scénographe ou éclairagiste, les années d’études sont des années cruciales. Elles permettent de toucher du doigt notre avenir, de rencontrer des professionnels qui nous font rêver, de débattre, de voir des spectacles, d’apprendre en découvrant mais surtout de se créer son réseau, de rencontrer les gens avec qui on échangera tout le reste de notre vie !

                  

Évidemment, tout ne se joue pas à ce moment-là, mais ces années nous mettent le pied à l’étrier et nous guident sur le début de notre route. Ce n’est pas facile, on travaille beaucoup, on se fait recaler, on subit des échecs. Mais il y a aussi beaucoup de moments intenses, souvent dans l’échange et le partage. En fait, pendant ces années-là, on n’est jamais vraiment seul, ce qui n’est pas le cas ensuite car après les études, on se retrouve souvent en solitaire pour avancer.

Ce sont ces moments-là que j’aimerais revivre car ils sont si précieux. C’est pour cela que je soutiens ces occupations : prenez les lieux de culture, faites les vivre en créant et vivant dedans !



Le théâtre de l’Odéon est aussi occupé, sa façade barrée de grandes banderoles colorées.
C’est tellement dur de ne pas travailler.
Tous les professionnels du spectacle vivant veulent travailler.
Car travailler, c’est s’exprimer, donner à voir et à entendre des textes, des espaces, des corps en mouvement. Tous ces points de vue partagés dans un même lieu où l’on peut échanger des avis parfois contradictoires. C’est cela le spectacle vivant.
Mon corps se recroqueville de ne pouvoir vivre ces expériences, d’apprendre et de comprendre. Le corps aussi est un réceptacle de savoirs, il ressent, il éprouve, il se transforme par ce qu’il reçoit.

Ouvrez les salles de spectacle, les musées et les cinémas, c’est vital et essentiel !

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

vendredi 16 avril 2021

Forêt en ton sur ton en fin d’hiver …


Lorsque je pénètre dans la forêt, en ton sur ton, glacée et sombre, c’est pour chercher l’eau, le ruissellement, le clapotis. Je travaille sur une gamme d’ombres brunes, chaudes et froides, tout en gardant beaucoup de réserve blanche. L’eau est insaisissable, elle mène la danse, entre ondes douces et bouillonnements violents. Elle me pousse dans mes retranchements et me fait confondre ombres, reflets et transparence. Je voudrais tout exprimer mais c’est impossible, je dois faire des choix, la lumière s’en va et laisse place à l’ombre.

               
Ces paysages m’ouvrent de nouvelles portes dans mes recherches colorées et spatiales. On penserait que peindre l’architecture est plus complexe. Ici, c’est comprendre l’architecture de la nature qui rend ce travail passionnant et me pousse à en retrouver la structure profonde.

[ aquarelles 36x48cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier 2021 ]

dimanche 11 avril 2021

Horizons glacés de fin d’hiver ...


Peindre sur le vif n’est pas anodin, on arrive tranquillement au 20 mars et un vent glacial me refroidit depuis plusieurs semaines déjà. Je n’ai pas cessé de peindre en extérieur malgré le froid de l’hiver. En effet, je n’ai plus accès aux lieux à l’abri et chauffé à cause des divers confinement et couvre-feu et je suis glacée de l’intérieur. Cela ne m’empêche pas de persévérer à capturer les dernières lumières de l’hiver. Elles sont sublimes et m’offrent une gamme colorée inhabituelle. Je cherche, je réinvente, je mélange jusqu’à obtenir la teinte juste. Je me place face au soleil d’hiver, rasant, il m’éblouit tout en me donnant des couleurs étonnantes. Puis soudain, il disparaît pour laisser place à une langue laiteuse qui sera rapidement remplacée par des nuances aux dizaines de gris colorés.

 L’atmosphère est changeante, comme mon humeur qui vacille et prend des coups au fur et à mesure que le vent se lève et me glace. Mes doigts tremblent de froid, je peste, je rage, de ne pas réussir à capturer cette beauté fugace. Les contrastes de valeurs colorées s’en donnent à cœur joie. Elles sont réveillées par de petites touches de couleurs vives. C’est là que l’on voit les frémissements du printemps. 
Je m’attarde sur les lumières du matin et du soir, elles sont plus subtiles, avec de douces couleurs qui se déploient. Cette quatrième session me pousse à chercher l’horizon, à ouvrir mon regard vers le lointain. J’irai peu dans la forêt cette fois-ci. Je crois que nos villes confinées nous font nous recroqueviller sur nous même et nous empêchent de voir loin. Je scrute l’horizon, je le décrypte, je farfouille dans le mystère des plans successifs qui laissent entrevoir des touches colorés masquées par l’entremêlement des branchages. Je cherche à raconter le lointain alors que je ne sais même pas ce que je vais faire demain…

[ aquarelles 36x48cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier 2021 ]

mardi 6 avril 2021

55 000 manifestants pour une #vraieloiclimat …


La loi climat est en ce moment à l’assemblée nationale et elle ne convainc pas. Ni les participants à la convention citoyenne pour le climat, ni les jeunes, ni moi-même et ni tou.t.e.s celles et ceux qui se sont rassemblé.e.s à Opéra dimanche 28 mars pour marcher jusqu’à République.
On sait qu’il est déjà très tard pour agir pour le climat, on doit avancer à pas de géant pour changer l’ordre du monde. Je suis ravie de voir qu’il y a foule (masquée, bien sûr!), j’enfourche mon vélo pour pédaler jusqu’au démarrage de la manifestation et m’installer (plutôt confortablement appuyée sur le rebord d’une fenêtre). Je suis face au cortège et je peux capturer les différentes attitudes et actions des manifestants. Il y a les basiques syndicats, des fanfares et batucadas, entraînantes, des danseu.s.e.s, des familles, de tout en fait !


Je choisis le vert comme couleur de base sur laquelle vont se déployer les mouvements et les lettrages des pancartes. Je choisis soigneusement les slogans que j’inscris sur mes aquarelles. Les gens vont et viennent à côté de moi, s’installent, discutent, fument et certains boivent des bières. Le service « sécu » d’Alternatiba Cop 21 s’active devant moi. Un des gars discute avec moi, il aime bien mes aquarelles, il voudrait que je dessine tout mais je me retrouve en queue de cortège, avec les camions des CRS qui s’avancent lentement…
J’arrête tout, je reprends mon vélo pour rouler jusqu’à la place de la République. Là, les climbers d’Extinction Rebellion sont en train d’installer une grande bannière en haut du monument à La République. Ils sont impressionnants, notamment, celui qui es ttout en haut et qui manipule les cordes pendant de longues minutes pour fixer la banderole : « loi climat à la hauteur ».
Je retrouve aussi un des photographes qui m’a déjà croisée, on discute un peu et je lui dit que les jeunes occupants de la Colline font de belles interventions. Affaire à suivre dans un prochain post.

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

jeudi 1 avril 2021

Usk Paris meetings virtuels ...


L’équipe de Urban Sketchers Paris n’abandonne jamais ! Même si toutes les rencontres pour dessiner ensemble ne peuvent être organisées à cause de la crise Covid 19, l’équipe organise des rencontres virtuelles internationales.
Début mars, c’était une très grosse rencontre avec Usk New-York, en Zoom uniquement, autour du thème des statues de la Liberté, à Paris et à New-York. Il y avait deux sessions et j’ai participé à la deuxième, à l’heure de l’apéro. J’ai eu quelques difficultés à dessiner d’après photo car cela présente peu d’intérêt pour moi. Je me suis donc amusée à composer du réel et du virtuel dans la même page. J’avais retrouvé une petite statue de la liberté achetée à New-York que j’ai montré aux participants de ma « Room ». J’ai découvert que l’on pouvait séparer la réunion de 100 personnes en différentes rooms. Le plus drôle est que je n’ai jamais réussi à aller voir la statue de la liberté au cours de mes deux voyages à new-York !

La semaine suivante, c’était une nouvelle forme de rencontre avec usk Rhein-Main : « au marché ». Il s’agissait d’aller dessiner au marché avec les couleurs du drapeau allemand (rouge, noir et jaune) et se retrouver virtuellement, à l’heure de l’apéro, pour partager notre journée et nos dessins. Nous étions une petite cinquantaine ce qui nous a permis de tout.e.s présenter nos dessins de la journée. Il est aussi intéressant de collecter les portraits des une et des autres. Ce n’est que très tard dans la soirée, que je me suis souvenue « d’épingler » la personne dont je peins le portrait… j’en ai fait pas mal en mini vignette, pas toujours idéal, surtout quand on devient presbyte…

Vivement que l’on puisse se retrouver et peindre des portraits « face to face » !

[ aquarelles 21x60cm sur carnet – ©Marion Rivolier ]