mardi 26 mars 2019

Marchons pour le climat, encore et encore, avant qu'il ne soit trop tard! ...


Les lycéens, jeunes et étudiants se mobilisent tous les vendredis dans toute l’Europe pour marcher pour le climat. Est-ce que l’on ne devrait pas les rejoindre, nous, les vieux?
Je les ai suivi à vélo, vendredi il y a quelques semaines, ils étaient calme mais motivés, c’était chouette à voir. Beaucoup de pancartes, recyclées, faites main, quelques ballons, aucune violence mais de la colère ! Et il y a de quoi, cela fait vingt ans que l’on se cache derrière nos petits doigts alors que l’on sait que les énergies fossiles sont bientôt épuisées et que la planète n’a pas assez de ressources pour suivre notre consommation effrénée.
Êtes vous prêt à changer la donne? À agir à votre propre niveau? Rob Hopkins travaille sur la transition écologique depuis plus d’une dizaine d’années et propose une démarche innovante, « c’est une idée audacieuse de dire que le changement peut venir de vous, maintenant, chez vous, avec les gens qui vous entourent ». La transition permet au citoyen de participer au débat, de se réapproprier sa vie, ses lieux et ses choix...
Le durable, le soutenable, le local, j’essaie à mon petit niveau de faire quelques gestes pour changer mes habitudes et comportements.
Et vous que faites-vous ?  


Samedi 16 mars, je ne savais pas combien de temps je pourrais marcher pour le climat (Marche du siècle) alors j’ai jeté mon dévolu sur République, le point d’arrivée! 
J’ai été surprise par la voix d’Abd al Malik qui résonnait dans toute la place, c’était chouette de le voir pour la première fois. J’ai compris que c’était les balances du concert du soir. J’ai sorti mes aquarelles et mes pinceaux pour croquer cette scène habitée par Aziz, Shaka Ponk puis Emilie Loiseau. Les gens dansaient déjà avec quelques pancartes, brochettes, bières ou gilets jaunes.
Je me suis ensuite rapprochée de la statue pour capturer l’ambiance, surtout chaleureuse mais parfois houleuse entre manifestants!

Peu à peu la place s’est remplie, plus de monde, de pancartes, des gens qui se regroupent pour le concert simplement ou d’autres qui pensent qu’on peut changer l’ordre des choses. Consommer moins, partager plus, recycler, réparer, donner et récupérer. Est ce que l’on aime vivre dans ce monde jetable? Ou est-ce-que l’avenir peut être différent ?

[ aquarelles sur carnet 21x60cm et feuilles 32x24cm ]

mercredi 20 mars 2019

Les couleurs des souvenirs de famille à Uzès ...


Je travaille depuis quelques temps avec des scénographes dont l’agence est à Uzès, dans le Gard. Cette semaine, on se retrouve pour un séminaire autour de nos projets de musées au Bénin avec une délégation béninoise et toute l’équipe de muséographie et scénographie. Le truc un peu fou est qu’ils louent un bureau dans un espace de co-working place aux Herbes... je viens donc de passer quatre jours place aux Herbes, place où ont habité mes grands parents pendant une dizaine d’années.
C’est la place où mon grand-père a enlevé les petites roues de mon vélo et où il m’a appris à rouler seule. 
C’est la place que l’on voyait tous les matins et soirs des vacances scolaires lorsque ma grand mère ouvrait et fermait les volets de cet appartement juste à l’angle...
C’est une place pleine de souvenirs pour moi alors quand j’y suis, je pense à eux et à ces moments. 

C’est particulier.
Chaque matin, je suis allée peindre un morceau de mes souvenirs.
Le premier matin est d’un bleu éclatant presque difficile à soutenir. Je suis sur la place de l’Evéché, le soleil me réchauffe un peu les joues. Les ombres portées des arbres sur les bâtiments de la cathédrale Saint Théodorit dessinent un réseau tentaculaire . J’aime cette manière dont ces elles dessinent les volumes, donnant à voir certaines parties et en effaçant d’autres.


Le deuxième matin me ramène au même endroit mais c’est vers le duché que je me tourne. Le ciel commence à être tacheté de moutons blancs. Peu à peu, l’horizon s’assombrit pour créer un contraste chaud-froid entre la pierre lumineuse et la masse nuageuse. Mon pinceau se promène le long des toits dans une rêverie colorée. Je pense aux couleurs des melons, abricots, tomates, et aubergines que cuisinait ma grand-mère.
Le mistral s’est levé, je ne m’en suis pas rendu compte et mes doigts sont gelés. Il faut vite terminer pour ne pas prendre froid!


Le troisième matin, c’est place aux Herbes que je m’installe, dans un doux rayon de soleil. Les ombres des platanes s’étirent sur le sol et créent un motif rayé qui allonge l’espace. Les arbres sont comme mouchetés, clair-foncé, c’est un nouveau motif qui se déploie.
Je joue à cache-cache avec la fontaine, elle apparaît / disparaît derrière les platanes et soudain, c’est un gros camion qui la masque, en partie. Je fais avec et je continue mon jeu ; un autre motif apparaît, celui des fenêtres, carrés répétés à s’y perdre. Et enfin ces arcades qui ceinturent la place font teinter les souvenirs de courses d’enfants.
Chaque lieu que je traverse dans cette ville est comme un pèlerinage à la recherche de souvenirs, ici, c’était le marchand de jouets, là Soleiado, où l’on trouvait des merveilles de tissus, la boulangerie, le tennis, la piscine, le début d’une promenade que l’on a faite des dizaines de fois. Même cette p... de route en lacets entre Uzès et Nîmes m’a soudain donné à nouveau la nausée, comme quand j’étais petite, quand je l’ai prise aujourd’hui ...

Tout comme les parfums, l’espace lui-aussi fait resurgir des moments oubliés...

[ aquarelles sur carnet 21x60cm ]

mardi 12 mars 2019

Escapade à Metz - Jour 2 ...


Petite trotte jusqu’au musée de la Cour d’Or. L’entrée du musée semble avoir été rénovée récemment. Le hall d’accueil est imposant avec ses coupoles en plafond et les multiples rayonnages d’une ancienne bibliothèque. J’aime bien la signalétique jaune qui vient s’encastrer dedans pour raconter les différentes parties du musée.
Ensuite cela se gâte un peu, on passe par les thermes gallo romains, des salles médiévales, un escalier renaissance et des salles de peinture jusqu’à l’âge moderne. La scénographie est ancienne, l’éclairage laisse vraiment à désirer, il est soit trop fort, soit trop faible, jamais juste et l’on a du mal à voir les œuvres ou objets. On passe son temps à monter et descendre des escaliers, c’est un véritable labyrinthe. Certaines pièces sont très belles mais tellement mal présentées que l’on passe sans y prêter attention...


Je quitte le musée et pas loin je tombe par hasard sur le Frac Lorraine, qui ouvre en début d’après-midi, j’y retournerai toute à l’heure. Après une visite de la cathédrale Saint Etienne, extrêmement sombre aussi, je m’arrête pour manger place Jeanne d’Arc avec vue sur l’église Sainte Ségolène. J’en profite pour immortaliser cette couleur jaune d’or si particulière de la pierre de Jaumont, extraite en Moselle.
Après la visite du Frac, je continue mes déambulations dans la ville, sans peindre, car le vent est très froid et la lumière tombe rapidement...

[ aquarelles sur carnet 21x60cm et feuilles 36x48cm ]

vendredi 8 mars 2019

Escapade à Metz - Jour 1 ...


Arrivée matinale à la gare de Metz, je me dirige vers le centre Pompidou. Il y a du vent mais quelques rayons de soleil font jouer les ombres portées sur l’architecture. Je commence rapidement à peindre pour ne pas perdre ces belles lumières. Je me concentre sur la vague du toit, je souhaite la donner à voir par l’expression du ciel, j’aime les nuages qui sont comme des moutons se déplaçant avec malice dans le ciel.


Puis je rentre dans le centre, l’accueil a changé, une boutique à été ajoutée, cela modifie et réduit beaucoup l’espace du hall. Je commence par l’exposition «Peindre la nuit» puis Lee Ufan, «Habiter le temps».
Je déjeune au café avec vue sur la façade et toujours cette vague difficile à capturer avec le tressage en bois de la structure. Le toit créé une fenêtre de vue sur le nouveau quartier. Lorsque je suis venue la dernière fois, c’était une lande dépouillée et maintenant, immeubles , centre commercial , routes et mobiliers urbains occupent l’espace.
L’après midi, je découvre l’Expo «l’aventure de la couleur», qui commence par les papiers découpés de Matisse, en passant par Klein et Routault jusqu’à Buren et ses célèbres rayures! Une performance de Miralda sera même réactivée fin mars entre la Gare et le centre.



Puis je me dirige vers le centre commercial en face, j’ai repéré un café qui semble avoir une belle vue sur l’architecture de Tadao Ando. Le temps a changé, il fait sombre, j’aime la couleur des nuages sur la vague du toit. Avez vous remarqué les couleurs violette ou pourpre des arbres? C’est superbe, non?
... à suivre ...

[ aquarelles sur carnet 21x60cm et feuilles 36x48cm ]

mardi 5 mars 2019

Encore quelques places pour le stage d'aquarelle à la Cité de l'architecture les 23 & 24 mars ...


Je propose un deuxième stage d’aquarelle à la Cité de l'architecture et du patrimoine les 23 et 24 mars 2019.
Les inscriptions se font directement sur le site.

C'est un stage exceptionnel où l'on pourra peindre et s'exprimer au pinceau et à l'aquarelle pendant deux jours alors ne le manquez pas: je propose de regarder un lieu et un espace autrement. En prenant le temps d’analyser l’espace, de le décomposer, les participants cherchent à en comprendre les éléments constitutifs et la profondeur. Au pinceau, à l’aquarelle, ils le saisissent en grandes masses de couleurs et de valeurs plutôt que par la ligne et le contour. À travers une série d’exercices et d’expérimentations, ils s'essayent à exprimer et capturer l’espace vertigineux, monumental des collections de la Cité.