lundi 31 janvier 2022

Au musée des Arts et Métiers dans les pas de Lapin ...



J’ai organisé une rencontre Urban Sketchers Paris au musée des Arts et Métiers sur les traces de Lapin qui expose actuellement le fruit d’une résidence de 15 jours (jusqu’au 8 mai 2022). Après les salutations d’usage, on se dissémine dans les salles. Au RDC dans la grande salle, je jette mon dévolu sur de lourdes presses. Elles se détachent en contre jour sur l’arrière plan du mur aux hautes fenêtres.
Je m’amuse avec les ombres chaudes et froides pour donner volume à ces masses sombres.
 


Je me rends compte en écrivant que la deuxième aquarelle est en complet contraste. Cet avion aux voiles de soie dorée tendue sur cette structure sombre mais souple. En ton sur ton, sur le fond ouvragé d’une architecture un peu ostentatoire. Seules les fenêtres qui passent du bleu vif au bleu outremer à la nuit tombante, offrent un contraste de couleurs complémentaires.
 


La journée se termine au café d’en face avec la fine équipe. Discussion, bières et bonne humeur pour le dernier Drink and Draw de l’année. Je ne vois pas grand-chose, les couleurs sont modifiées par la lumière artificielle et la luminosité nocturne, mais capturer ici ou là une expression est intéressant. Mes quatre comparses ont l’air triste alors que l’ambiance était plutôt joyeuse…

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

jeudi 27 janvier 2022

48h à Nice, doux hiver en contre-jour ...



Pour une nouvelle intervention artistique, je me suis retrouvée à Nice au mois de décembre. Ne connaissant pas la ville, je décide d’aller au musée Matisse dans les hauteurs de Nice. Ce qui m’étonne au premier abord, est qu’il y a des palmiers partout, sur la promenade des anglais, dans les belles villa et au moindre coin de rue …
 


La maison de Matisse a une vue imprenable sur la ville. Je m’imagine le peintre se nourrir de la magnifique lumière jour après jour. Juste en face, entre deux jardins méditerranéens, se déploient de petites arènes avec vue sur l’arrière pays. Quelle délectation de saisir la végétation dans un ciel si bleu et sous les doux rayons du soleil matinal.
À côté, la villa Regina, sur le haut de la colline a un très beau jardin avec des palmiers qui se détachent dans un contre-jour sublime.
Je descends à pied jusqu'au musée d’art moderne et contemporain. L’exposition Daniel Spoerri est dingue et la collection permanente très riche. L’architecture, un peu massive, offre des vues cadrées sur le vieux Nice. Les structures métalliques renforcent le contraste des couleurs denses du paysage méditerranéen.
 


Ma descente se termine sur la ballade des anglais et sur la plage de galets. Le temps est merveilleux, les gens profitent de la douceur et je me mets à peindre une grande aquarelle, sur deux pages, pour saisir l’ampleur de cette vue. Le temps est comme suspendu entre couleurs denses, scintillements de lumière, ressac des vagues sur le rivage et cris des mouettes.
C’est un régal … peindre permet de prendre le temps de contempler, observer, écouter et s’imprégner. Être vraiment dans le monde et dialoguer avec lui. Que l’on réussisse ou pas, que l’on obtienne le résultat « attendu » ou que l’on soit surprise par ce que l’on produit, ce n’est pas le plus important. Ce qui compte pour moi est d’être là et de raconter de la manière la plus juste l’instant présent.



Il reste une dernière chose à faire avant le coucher du soleil, monter la colline du château, il paraît que la vue y est imprenable. Chaque palier, chaque balcon sur la baie des anges, propose une vue incroyable. Les pins parasols se découpent merveilleusement sur le ciel qui se colore de rose. Je sors mon matériel rapidement, fébrilement, je sais que je vais avoir très peu de temps et que la boule de feu du soleil va disparaître trop vite. Je n’ai pas le temps… le résultat est mauvais mais peu importe, la lumière est restée imprimée dans mon œil et ma tête.


Il est 17 heures, il fait quasi nuit mais je commence quand même une nouvelle aquarelle. Le dessin des pins parasols découpe le ciel magnifiquement. Je suis dans un théâtre d’ombres, les mouettes continuent à crier, des passants vont et viennent, des amoureux s’embrassent.
La nuit est trop dense, je continue à peindre mais je ne vois plus rien… je dois abandonner et remballer mon matériel … je redescends la colline dans le noir, il n’est même pas 18h. La baie des anges s’est mise à scintiller des lumières nocturnes et les déco de noël des palmiers ne sont pas vraiment à mon goût …
 


Le lendemain matin, je commence la journée par une aquarelle de la promenade des anglais. Le sol rouge est mouillé, le ciel bleu pur s’y reflète, je suis assise sur une des chaises métalliques bleues typiques. C’est un parfait cliché de carte postale … et pourtant ce matin tôt est divin.
Comment casser ce cliché ? En allant peindre les grues et les bâtiments en travaux près de la gare juste avant de prendre le train. On retrouve les enduits jaunes des bâtiments mais ils sont modifiés par les grues rouges et structures métalliques qui zèbrent le ciel.

 
Je quitte Nice avec cette lumière méditerranéenne inégalable, douce et intense à la fois.

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

dimanche 23 janvier 2022

24h à Lille, d'une ambiance nocturne à l'éclat de Goya ...


Je suis passée en coup de vent à Lille en décembre pour faire une performance dessinée dans un grand magasin autour du thème des Jardins Rêvés. J’avais peint toute la journée mais j’avais quand même envie de saisir l’ambiance nocturne et les lumières de fête. C’est toujours un challenge d’essayer de faire scintiller les lumières de nuit à l’aquarelle. Comment préserver assez de blanc tout en obscurcissant au maximum sans boucher la composition ? J’ai plongé dans les rouges flamboyants et fait virevolter mon pinceau dans le camaïeu de verts sapins. Je suis en terrasse, il fait plutôt frais et les mitaines ne suffisent pas à me réchauffer, je dois aller vite avant de me transformer en glaçon…

                 

Le lendemain, il fait plus doux mais il pleut devant le Palais des Beaux-Arts. Une sorte de bruine constelle mon aquarelle de petites gouttelettes. Le papier est très humide. Je travaille vraiment en mouillé sur mouillé pour ces arbres à l’entrée de l’hiver. Leurs troncs et branches sombres lacèrent le ciel et seules quelques feuilles jaunes orangées le marquent. De larges flaques d’eau déploient des beaux reflets.


Enfin le musée ouvre et je vais découvrir l’Expérience Goya (jusqu'au 14 février 2022), une exposition autour de deux tableaux phares du maîtres : les Jeunes et les Vieilles. Ils sont examinés sous toutes les coutures pour ensuite nous les faire admirer sans artifice ni encadrement . Une grosse claque, une véritable leçon de peinture. Je reste longtemps à les observer. Puis à peindre les Vieilles. Il fait sombre mais la magie opère, je noue le dialogue avec ces femmes aux masques mortuaires. Elles ressemblent tellement à ces vivants aux portes de la mort, ceux dont on n’oubliera jamais le regard qui s’éteint sous nos yeux. En les observant, tristesse et peine se mélangent à la joie que j’éprouve en peignant et au cynisme qu’elles dégagent. Les peindre permet d’entrer dans le coup de pinceau de Goya, de chercher à sa suite et très humblement la manière dont il les a peintes. Comment il passe d’une couleur à l’autre et de l’ombre à la lumière.
Moment d’extase, le résultat ne compte pas c’est le chemin qui y mène qui me fait avancer .


Puis c’est ce corps puissant sculpté qui se détache de l’ombre qui me pousse à peindre. Le sujet m’appelle et je vois la peinture vibrer dans ma rétine. Au fur et à mesure, je vois les deux corps d’enchevêtrer, ce combat, ce mouvement, tout vibre. 
C’est ce que j’aime dans la peinture sur le vif, regarder nous emmène ailleurs, vers des palpitations et des sensations que l’on ne peut éprouver que dans le rapport de l’œil à la main.

 [ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

jeudi 6 janvier 2022

Stage d'aquarelle à la Cité de l'architecture - 24 et 25 février 2022

 

Nous avons  programmé avec la Cité de l’architecture et du patrimoine un nouveau stage exceptionnel de deux jours à l’aquarelle dans les magnifiques espaces de la cité.

Il aura lieu les Jeudi 24 et vendredi 25 février 2022 de 11h à 18h.

Les inscriptions se font directement sur le site de la cité de l’archi.

Un stage d'aquarelle, directement au pinceau, avec Marion Rivolier, peintre, scénographe et membre active des Urban Sketchers Paris:
Ce stage invite à saisir un lieu par la couleur. En prenant le temps d’analyser l’espace, de le décomposer, les participants cherchent à en comprendre la profondeur, les ombres, les lumières et les couleurs. Directement au pinceau, à l’aquarelle, sans esquisse préalable, ils l’expriment en larges masses de valeurs et de mélanges colorés plutôt que par la ligne et le contour. À travers une série d’exercices et d’expérimentations, ils s'essayent à synthétiser et capturer l’espace complexe des collections de la Cité.
Un stage en toute sérénité

                    

Pour que le stage se déroule sous les meilleurs auspices, des mesures sanitaires sont mises en place pour assurer la sécurité des participants et de l'intervenant. La Cité s’attache à garantir un confort optimal et des conditions d’accueil et d’échanges agréables.

dimanche 2 janvier 2022

2022, vers un nouveau souffle ...

 

Ouvrons-nous à de belles rencontres et aventures pour trouver un nouveau souffle en 2022.
Préservons nos rêves et notre imaginaire pour traverser 2022 en beauté et en lumière.