lundi 27 décembre 2021

Champ-contrechamp à la Villette ...


J’ai eu très peu de temps pour peindre les couleurs de l’automne cette année ou bien je n’ai pas pris ce temps-là, c’est toujours une question de choix. Pourtant j’ai beaucoup pédalé dans ces couleurs, ces jaunes, oranges et verdâtres… Juste avant qu’elles ne disparaissent, à plusieurs jours d’intervalle, j’ai peint le bassin de la Villette et la géode depuis l’intérieur de la cité des sciences. C’est en les rassemblant sur cette page que je me rends compte, que j’ai fait une sorte de champ-contrechamp, un endroit et un envers. Une géode masquée qui se dévoile ensuite. La gamme colorée est la même, les couleurs du ciel se répondent et pourtant ces deux aquarelles sont éloignées de quinze jours. 


J’aime bien me laisser surprendre et ne pas tout maîtriser, parfois arrêter de penser permet d’aller chercher plus loin des choses que l’on n’avait pas anticipées.

[ aquarelles 21x60cm sur carnet – ©Marion Rivolier ]

jeudi 23 décembre 2021

Action #1 Radicalement Vôtre avec Les RAD!CALES


Pendant la soirée du 24 novembre, j’ai dessiné pendant l’action #1 du collectif Les Rad!cales. Cette action artistique avec des pochoirs et des bombes à la craie milite pour un design radical et écologique.
Le design est omniprésent dans nos quotidiens : habitation, alimentation, applications, transport, vêtements, jouets sous le sapin, emballages, paiement des impôts, etc. Nous travaillons ensemble pour concevoir un système soutenable pour les générations présentes et futures. 


Par cette action, nous souhaitions interpeller les institutions, les écoles, les enseignant-es, les étudiants-es et les professionnel-les.
Les racines blanches se sont déployées sur les trottoirs sombres. Par ce simple dessin, l’espace public est modifié, les passants le regardent autrement et se mettent à nous regarder. On peut discuter un peu. J’aurais aimé voir ces racines envahirent tout le bitume parisien. A quand la prochaine action ?



J’ai amélioré ma technique d’artiviste en scotchant mes feuilles ensemble comme un accordéon géant afin de pouvoir continuer à peindre pendant que le dessin précédent sèche. Plus on avance dans l’hiver, plus le temps de séchage s’allonge à cause du froid et de l’humidité. Ce n’est toujours pas très confortable mais c’est un peu plus praticable. Tout va vite, les filles sont tout le temps en action, j’ai du mal à capturer leur attitudes mais j’aime le rapport qui se crée entre les racines peintes et les branches d’arbres éclairées par les lampadaires parisiens.

J'ai peint cette aquarelle le lendemain après-midi pour garder une trace, en plein jour, de l'action de la veille. Je pensais être plus confortable et avoir un peu plus de temps mais il s'est mis rapidement à pleuvoir... Il a fallu que je me dépêche avant que le dessin à la craie ne disparaisse sous des trombes d'eau.
#radicalementvotre 
#design 
#designradical
[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

dimanche 19 décembre 2021

Anti-pub avec XR Paris


Le 11 novembre dernier, j’ai dessiné pendant une action de Extinction Rebellion Paris. C’était ma première action de nuit, d’affichage, antipub et extinction des feux. Je n’avais pas anticipé que l’on allait être tout le temps en mouvement et que ce serait un peu sportif pour dessiner sur le vif, le tout de nuit et dans le froid ! Tout était réuni pour lâcher prise et savoir que je n’aurai pas de « beaux »dessins à la fin. Même si je parviens à bloquer la palette et le papier sur le support et à fixer mon pot à eau, il y a toujours de l’eau qui gicle quand je me déplace, les dessins en action sont souvent sales. Cette fois-ci j’ai utilisé des stylos plumes à encre en plus de l’aquarelle pour tenter de capturer des gestes, des corps et attitudes de mes partenaires de jeu. Un de mes principaux problèmes est le temps de séchage, je ne sais jamais quoi faire du dessin que je viens de terminer et je souhaite en commencer un nouveau tout de suite. Alors, je les empile sans attendre qu’ils sèchent… Ce n’est pas l’idéal. Ceci ne va pas dans le sens d’obtenir un beau dessin… Mais j’espère que l’on sent le dynamisme de l’action et la joie que chacun.e éprouve à ce moment là.


Ce qui m’a vraiment plu, c’est le démontage des affiches des abris-bus et l’extinction des panneaux géants (4 par 3) qui peuplent les pignons des immeubles parisiens. C’est vraiment chouette de se dire qu’en deux heures, on peut éliminer cette pollution visuelle. L’idéal serait de faire cela pendant une nuit entière dans tout Paris et qu’au petit matin, il n’y ait plus aucune pub, nulle part. Un rêve !

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

vendredi 17 décembre 2021

Réimpression de Capturer l'âme d'un lieu, waou! ...



Qu'est-ce qu'il se passe avec "Capturer l'âme d'un lieu par la forme et la couleur à l'aquarelle"?
Le 15 décembre, est sortie la réimpression! Joie et bonheur!
En effet, il était épuisé, et cela me ravit.
Merci merci à tou.t.e.s pour vos chaleureux retours, n'hésitez pas continuer à me les transmettre, ils me portent et m'encouragent.

Il paraît que c'est bientôt Noël (-; alors commandez-le chez votre libraire préféré ou directement chez Eyrolles.

Merci encore à Nathalie Tournillon, éditrice, pour sa confiance et à l'équipe d'Eyrolles pour le travail que l'on fait ensemble.
#capturerlamedunlieu
#book
#aquarelle

jeudi 16 décembre 2021

Interview pour Urban Sketchers Paris au 21ème RDV du Carnet de Voyage à Clermont-Ferrand ...

              

Merci à Camille pour l'interview sur le stand Urban Sketchers Paris le dimanche en fin de journée. Je n'étais plus très fraîche, épuisée mais toujours motivée pour transmettre le message du projet!

Notre film Frontière(s) est toujours disponible sur You Tube.

mardi 14 décembre 2021

Interview radio pour le projet Paris La Santé ...

Au RDV du carnet de Voyage à Clermont-Ferrand, on passe son temps à discuter, présenter, expliquer le projet Voyage autour de ma cellule. Les journalistes vont de stand en stand interroger les carnettistes.Prise au dépourvu, sans préparation,  je réponds aux questions de Radio Campus Clermont-Ferrand. C'est toujours un exercice compliqué d'aller à l'essentiel quand on n'a aucune idée des questions qui vont vous être posées. J'ai même pu citer tous les artistes du projet.

C'est Marielle Durand qui a réussi à parler du projet lors de son interview pour La Montagne, merci à elle!

jeudi 9 décembre 2021

"Voyage autour de ma cellule" au 21ème RDV du Carnet de Voyage à Clermont-Ferrand ...

Quelle joie de participer avec Urban Sketchers Paris au 21ème RDV du Carnet de Voyage à Clermont-Ferrand ! Cela nous manquait tant de montrer notre travail, de discuter avec les visiteurs, d'échanger et de partager.
Ce projet "Voyage autour de ma cellule" me tient particulièrement à cœur. Il est le témoin d'une traversée à plusieurs titres, tant professionnelle que personnelle.
A l'initiative de Brigitte Lannaud Levy, nous avons monté ce projet début 2020, il a passé la pandémie, a grandi et est devenu tentaculaire. C'est à Clermont, en le présentant, en l'expliquant et en partageant avec le public que nous en avons tou.t.e.s compris ses enjeux et sa portée. Il déploie les champs de la création et nous oblige à ouvrir les yeux. Il nous emmène dans des lieux que nous ne connaissons pas. 
Je n'aurais pu le faire seule et c'est ensemble que l'on grandit.


L'espace à Clermont est assez étroit, difficile de tout montrer. Mais il évoque quand même la dimension d'une cellule. On a pu y présenter quelques dessins originaux, les "bandes dessinées" de l'œuvre commune de la Conciergerie, où sont réunis les dessins des détenus et les nôtres au même niveau, les photos de Carole Charbonnier (sur un IPad) et le Film Frontière(s) écrit et réalisé par David Rivolier.
J'ai pris beaucoup de plaisir à soigner la scénographie de cet espace pour que l'on puisse y accueillir les visiteurs et les faire entrer dans les espaces qu'ils ne connaissent pas, ceux de la détention.

Avec Claire Archenault, Marielle Durand, Brigitte Lannaud Levy, Mat Let, Tula Moraes, Marion Rivolier, Carole Charbonnier (photographie) et David Rivolier (réalisation).
Et BM, JF, Balti, Maiky, Burn-Man, Jay, Pedja, Salim, Guillaume, Sergio, Lyx.


J'ai aussi eu la chance de faire quelques dédicaces de mon livre "Capturer l'âme d'un lieu par la forme et la couleur à l'aquarelle" aux éditions Eyrolles et recevoir de chouettes retours. 

jeudi 2 décembre 2021

Déception militante place de l'Hôtel de Ville ...



Samedi 6 novembre est organisé, place de l’Hôtel de Ville à Paris, avait lieu un rassemblement pour la justice climatique à l’appel de la #cop26coalition pour interpeler les dirigeants présents et absents de la COP26.
J’arrive en fin de matinée pendant l’installation et les premiers rassemblements. La place de l’Hôtel de Ville n’est pas noire de monde… Déception … Une certaine forme d’habitude s’est-elle installée : « il y a les écolos qui défilent, c’est la Cop 26, ils vont crier un coup et puis on passera à autre chose ? » Il n’y a quasiment que des bénévoles des association de la coalition Cop26 qui a organisé le rassemblement. Les participants sont des passants ou des touristes, personne ne semble s’être déplacé pour participer et écouter les interventions.


Toujours les mêmes personnes, les mêmes slogans, et les politiques (écolos!) qui viennent chercher des selfies et remonter leur estime d’eux-mêmes… Les photographes bousculent tout le monde pour avoir «la» photo… pas très solidaire ni très en harmonie avec le monde comme ambiance…
Pourtant le soleil est radieux, la lumière sublime, les banderoles qui sont déployées graphiquement fortes ; le monde brûle et les dirigeants se cachent derrière leur petit doigt. Pourquoi est-ce qu’il n’y a personne à la manif ? Les gens préfèrent sûrement être en vacances que se prendre la tête avec des idées sombres sur l’avenir de la planète. La Cop 26 va se terminer dans un vaste naufrage avec des constats sans appel mais aucune proposition concrète pour changer le système.


Comment se projeter sans solution concrète ? Chacun participe à son échelle (surtout à la petite échelle, celle du particulier qui trie ses déchets, essaie de moins consommer, etc.) mais qui va travailler à grande échelle ? Comment faire bouger les gouvernements, les politiques et les décideurs ? Il est clair qu’ils n’ont pas pris la mesure du danger et qu’ils n’ont pas commencé à modifier le système : beaucoup de greenwashing et peu d’actes permettant de faire bouger les lignes.

Comment se renouveler dans cet engagement sans s’épuiser ?

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]