mercredi 26 décembre 2018

Mon premier voyage au Bénin - le départ / partie 3 ...


Jour 4
Nous passons la matinée en réunion à l’ANTP. Après le déjeuner, je propose une ballade à Fred. Nous nous dirigeons vers la mer. On a l’impression que beaucoup d’immeubles sont en construction ou en travaux. On se sait jamais si les travaux sont interrompus pour un instant ou pour toujours... nous marchons sur Obama beach, nous dégoulinons, mais c’est vraiment bon de sentir l’Harmattan, l’océan et de voir les vautours voler au loin!
Les paillotes offrant de l’ombres me permettent de passer quelques instants à peindre: souche d’arbre, barrières, constructions et le port au lointain.
Il n’y a pas vraiment d’ombre sur le chemin du retour, les marchands de rue nous regardent et se moquent un peu de ces blancs qui marchent au soleil !



Ce soir, nous prenons l’avion donc départ vers la villa pour retrouver tout le monde. C’est relax après ces dernières heures intenses. La végétation luxuriante autour de la piscine me pousse à chercher une gamme élargie de verts.
Retard de l’avion, nous errons un peu comme des âmes en peine à l’idée de décoller à 2h30 du matin.



A l’aéroport, pour ne pas sombrer, je croque les voyageurs de la salle d’attente. Chacun fait ce qu’il peut pour tenir le coup jusqu’à l’embarquement. Après une dernière fouille, dans la nuit, sur le tarmac, nous embarquons enfin!
Puis c’est le décollage et le retour dans le froid parisien.

dimanche 23 décembre 2018

Mon premier voyage au Bénin - Cotonou > Ouidah / partie 2 ...


Jour 3
Je souhaite visiter Ouidah, être si proche de cette ville importante dans l’histoire de l’esclavage au Bénin et ne pas pouvoir la découvrir, serait dommage. Trouver un chauffeur prend un peu de temps... Je le passe en peignant les allers et venues des gens dans l’hôtel. Tout le monde travaille ; téléphone portables, ordinateur, conf-call, c’est un fourmillement incessant.
Finalement, Augustin arrive avec la voiture et l’équipe, nous nous serrons les uns contre les autres. Le ciel est gris, il y a quelques averses et l’autoroute est luisante. Les bordures des routes sont pleines de commerces de tous types. Sur la route c’est le slalom entre les voitures, les mobylettes et moto-taxi, aux chauffeurs en tee-shirt jaune.



En arrivant vers Ouidah, la terre change de couleur, elle devient rouge-orangé. Les maisons sont colorées, jaune, rouge, orange, bleu, une gamme d’ocres et de terres se déploie à l’infini. Certaines villas et maisons sont de style afro-brésilien, style architectural des Agudas, esclaves affranchis ou esclaves déportés suite aux révoltes au Brésil. Nous commençons par la visite de la fondation Zinsou dans la magnifique Villa Ajavon (1922) qui propose de l’art contemporain gratuitement Avec notre guide, souriant et attentif, nous découvrons le travail de Pauline Guerrier, artiste française qui a passé 3 mois en résidence. Il fait une chaleur à crever, mais les fenêtres de la maison sont ouvertes et l’air circule. Ah oui j’oubliais, nous avons commandé notre repas avant la visite et avons ensuite mangé dans le salon du rez-de-chaussée. Les meubles sont recouverts de tissus aux motifs et couleurs riches et variées. Je peints la vue à travers les fenêtres à l’encadrement sombre. Je travaille avec une gamme de rouge-orange-doré avec des touches de vert qui font chanter les harmonies colorées.
Nous partons vers le Fort Portugais, musée d’histoire de Ouidah et de l’esclavage au Bénin. Notre guide nous raconte l’histoire de manière un peu approximative, nous passons de salles en salles, les objets sont dans des vitrines poussiéreuses, les reproductions, photos, dessins, gravures ont jauni au fil du temps.
Je sue à grosses gouttes... il fait vraiment chaud.
Nous suivons maintenant la Route des Esclaves, scandée par les sculptures en ciment de Cyprien Tokoudagba, je découvre la lagune. C’est magnifique. Sur la plage, c’est la Porte du Non-Retour, une fois passée, les esclaves étaient embarqués dans des pirogues pour rejoindre les navires qui allaient les déporter. Ces différents monuments sont des lieux de recueillement pour les descendants des esclaves.
L’océan est fougueux, je comprends que personnes ne se baigne…
Les lumières sont sublimes, des gris colorés, des ocres, des orange et le bleu-vert de l’eau.



On ne peut rester plus longtemps, il faut reprendre la route. A l’entrée de Cotonou, un petit épisode désagréable dans une station essence nous oblige à y rester une heure, j’en profite pour croquer rapidement l’instant, la nuit tombe, à la fin je ne vois plus grand chose...
Passage par la villa avant de partir (à pied) dîner chez les architectes.
Le croissant de lune est à l’horizontale, proche de l’équateur, on change de perspective !
A suivre...

mercredi 19 décembre 2018

Mon premier voyage au Bénin - Cotonou / partie 1 ...

Jour 1 
Arrivée à 10h du soir à l’aéroport de Cotonou. Lorsque l’on sort de l’avion, on prend une énorme bouffée d’air chaud et humide, je transpire déjà. Les chauffeurs de taxi nous alpaguent, nous suivent avec leur carte de visite ; je perds mes compagnons de voyage quelques instants. Dans la nuit, je trouve la navette de l’hôtel, je la retiens jusqu’à ce que je retrouve Nicolas et Frédéric. Au bout de quelques minutes, on arrive à l’hôtel, architecture simple, sans grand intérêt mais d’immenses palmiers, magnifiques, se déploient devant la façade.
Après une première Béninoise (bière), on va se coucher.



Jour 2
Avant le petit déjeuner, je prends quelques minutes pour peindre la vue de ma chambre. C’est très vert, une végétation luxuriante masque les immeubles en construction et travaux divers au pied de l’hôtel.
Nous partons pour notre réunion en taxi avec Charlemagne, un chauffeur de taxi jovial aux habits colorés. A travers la fenêtre, je découvre les rues de Cotonou, du quartier des ministères et expatriés. Toutes les concessions sont entourées d’un mur, d’un enclos. Les constructions sont plutôt basses, des marchands de « tout » sont installés le long des routes.
Lorsqu’on sort du taxi, j’étouffe alors que mes collègues me disent qu’il fait plutôt bon... je n’imagine même pas ce que ça peut être en février !
La réunion se passe bien. Nous déjeunons rapidement puis décidons de visiter la Fondation Zinsou. C’est à nouveau Charlemagne qui nous emmène. Il décide de nous attendre. A l’entrée de la Fondation, une jeune femme nous accueille, elle sera notre guide pendant le visite. Nous découvrons une très belle exposition de photographies issues du fond Afrique in visu, « L’Afrique n’est pas une île ». Puis l’expo « CotonouS » , où j’apprends que Cotonou signifie « mer de sang », que la ville s’est construite sur la lagune et qu’elle s’étend sur des dizaines de kilomètres. Le dernier étage du bâtiment est vitré sur tous les côtés, cela ouvre des vues grandioses sur la ville. J’aimerais pouvoir les peindre mais nous n’avons pas le temps.



En sortant, je profite que Fred fume une cigarette pour faire une aquarelle rapide. Des femmes cuisinent dans la rue dans de grandes marmites en inox. Charlemagne demande à Nicolas ce que je fais, il ne comprends pas...
On rentre à l’hôtel pour un apéro à La Béninoise.
A suivre ...

lundi 10 décembre 2018

Le Voyage du Petit Prince jusqu'au 20 décembre à IVT ...


La première du Prince Prince a eu lieu samedi à IVT: les enfants et les adultes ont accompagné le Petit Prince dans son voyage initiatique, voyage coordonné par Hrysto en langue des signes et français.
J'ai peint les comédiens, Ludovic Ducasse, Martin Cros et Romans Suarez Pazos pendant les derniers filages, où corps et espace commençaient à s'harmoniser.
Vous pouvez découvrir ces aquarelles jusqu'au 20 décembre dans le hall de l'IVT et bien-sûr voir la spectacle, si il reste encore quelques places...
International Visual Theatre : 7 cité Chaptal - 75009 Paris.


jeudi 6 décembre 2018

Les grandes bulles de la Felicita ...


Est-ce que vous connaissez la Felicita? C'est une sorte d'immense restau-bar installé dans les locaux de Station F. Le lieu est très beau, gigantesque, assez chaleureux et (très) bobo!
J'ai très envie d'y retourner pour peindre le bâtiment depuis l'extérieur.


#croiseederegards
[aquarelle 21x60cm sur carnet aquarelle Hahnemühle ]