mardi 25 août 2020

Paris, au mois d'août ...

 

Lorsque la chaleur est trop lourde, il faut quitter l'appartement sous les toits devenu une étuve, pour respirer un peu d'air en haut des Buttes-Chaumont.

Le parc est assez grand pour recevoir les promeneurs et touristes du dimanche, il y a aussi quelques joggeurs et des mamies promenant leur chien.

Ciel et végétation, quoi de mieux pour faire vibrer les contrastes de valeurs colorées et de couleurs?

[ aquarelle 36x48cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

dimanche 16 août 2020

Et si on pouvait peindre sur le vélo lui-même? ...


Depuis que j’ai racheté un vélo et malgré deux crevaisons, coup sur coup, je passe le plus de temps possible à rouler. Les pistes cyclables provisoires, spécial « covid » sont des boulevards pour traverser paris, j’adore ! Sauf à l’heure de pointe, le soir, où l’on a l’impression d’être Amsterdam avec des gros bouchons de deux roues, trottinettes et autre engin roulant…
Je m’évade au bois de Vincennes pour faire du vélo, respirer un peu d’air frais (sans masque) et fuir la foule. Je réhabitue mon œil aux ombres et lumières colorées, je cherche les contrastes de température et travaille mon geste pour varier les touches de pinceau.


Il n’a pas plu beaucoup ces derniers temps et la végétation est brûlée. Dans ce point de vue, j’ai l’impression d’être en Provence. Je fais jouer les contrastes colorés pour exprimer cette atmosphère torride. On se croirait presque en vacances dans ces moments là ! 


Je me rafraîchis en peignant le lac Daumesnil à l’ombre des arbres. Je joue avec les ondes mouvantes de l’eau, les reflets, ombres et lumières sont magnifiques. Je ne m’inquiète pas de l’instabilité des flots, j’aime quand cela bouge tout le temps. Je laisse une grande part du blanc du papier non peinte pour créer dynamisme et mouvement dans la composition. Ne surtout pas figer l’aquarelle, la laisser vivre sa vie même après que j’ai arrêté de peindre...

[aquarelles 21x60cm sur carnet aquarelle – 
©Marion Rivolier ]

mercredi 12 août 2020

STAGE Voyage au fil de l’aquarelle à Saint-Briac – août 2020 ...


Voyage au fil de l’aquarelle à Saint-Briac/Saint-Lunaire – août 2020

En trois jours, Marion Rivolier vous propose d’explorer Saint-Briac, Saint-Lunaire, les paysages marins au fil du pinceau et de la couleur à l’aquarelle.
Chaque jour sera consacré à travailler un thème, sur le vif ; sous forme d’exercices découvertes.
Il s’agira d’apprendre à observer, analyser, interpréter et raconter sa propre histoire sur les lieux traversés.
Nous travaillerons, directement au pinceau, sans dessin préalable, sur un carnet de croquis (aquarelle). Nous explorerons les possibilités de l’aquarelle pour composer, cadrer, travailler le mouvement, explorer les valeurs et contrastes colorés, peindre avec le vide et apprendre à faire des choix.
Nous apprendrons à envisager l’espace en larges masses colorées plutôt qu’en lignes et en contours. Il s’agira d’être à l’écoute de son sujet pour en exprimer l’essence rapidement mais sans précipitation.
Notre outil principal sera le pinceau et nous travaillerons sur un carnet de croquis qui nous permettra de prendre des notes, réaliser des nuanciers et essais de couleurs, faire les exercices et aussi des dessins plus aboutis.
Nous ne nous encombrerons de faire un joli dessin ou d’obtenir un beau résultat. Il s’agira d’expérimenter, de se tromper, de faire des erreurs et de progresser dans la compréhension du geste, de la couleur, des valeurs et de la profondeur.

La totalité du stage se fera au pinceau et à l’aquarelle, sans dessin préalable. Il s’agira d’apprendre à composer directement au pinceau. Ainsi, ce stage n’est pas adapté aux grands débutants.


du jeudi au samedi de 10h à 17h30 (6h par jour)
3 jours / 216 € TTC 

renseignements et inscriptions à marionpro.rivolier[at]gmail.com

mardi 11 août 2020

Reprise des manifs …


Rien de mieux pour se remettre dans la bain que d’aller dessiner et peindre en manif !

Même si je dessine depuis bientôt quarante ans et que j’ai continué à peindre pendant le confinement, peindre sur le vif en extérieur est aussi une question d’habitude.
Après 55 jours d’arrêt, il faut se remettre à regarder loin, à s’asseoir quelque-part, à mélanger ses couleurs pour trouver la bonne ombre ; se réhabituer au mouvement et au monde mouvant n’est finalement pas une mince affaire. Alors se retrouver au coeur d’une manifestation en hommage à Georges Floyd, masquée, le carnet et la palette en équilibre est presque acrobatique ! Ce jour-là j’ai utilisé un pinceau à réservoir, et pas mal dessiné au stylo plume. J’essaie de capturer l’atmosphère, calme et respectueuse du moment, je suis maladroite, presque gauche, mais ce qui compte c’est d’être là.


Quelques jours plus tard, je me retrouve place de la République avec mon vélo pour suivre la manif en soutien à Adama Traoré, je pense que l’on va marcher jusqu’à Opéra mais je me rends compte rapidement que l’on va rester sur place. Pendant une à deux heures, l’ambiance est calme. J’utilise mon vélo comme chevalet de fortune, après quelques coups de pinceaux à réservoir, je me rends compte que j’ai besoin de vrai pinceau pour capturer l’énergie et la beauté des participants, notamment cette femme perchée sur la barrière. Elle viendra discuter avec moi à plusieurs reprises, c’est elle aussi qui prendra la photo pour mon compte Insta car j’ai oublié mon téléphone.


Soutenir les soignants est important pour moi. Vers Invalides, ils sont nombreux, joyeux et revendicatifs à la fois. Un des syndicats a enregistré tout un tas de chansons sur des airs années 80 pour mettre en scène leurs revendications. J’aime les couleurs vives qui enchantent mon regard. Je m’attache à exprimer ces manifs masquées, comment suggérer ces masques sans en peindre les contours ? Je travaille sur la réserve car parfois ce qu’on laisse en sourdine parle plus que ce que l’on décrit soigneusement. 


Je quitte la manifestation une ou deux heures pour la retrouver sur le pont Alexandre III, je vois des cars de CRS, des fumigènes, je sens la lacrymo. Je ne comprends pas ce qui s’est passé, comment cela a dégénéré ? Je m’interroge sur l’attitude des forces de l’ordre qui ont tendance à « nasser » les manifestants ce qui pousse parfois à la violence...

[aquarelles 21x60cm sur carnet Hahnemuhle et 32x24cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]

jeudi 6 août 2020

Premiers pas dans Paris, peu habité ...


A partir du 11 mai, lorsqu’il a fallu recommencer à sortir « librement » sans remplir son autorisation de déplacement, j’ai été un peu perdue. J’ai mis quelques jours à retrouver le goût de « l’évasion ». C’est grâce à mon nouveau vélo que j’ai pu me déplacer facilement et retrouver les lieux que j’aime, notamment les musées. Fermés jusqu’en juillet, le parvis du musée du Louvre est complètement désert, je m’amuse à peindre les rythmes des plots sans touriste, des barrières et de la structure de la pyramide vide. Je me réapproprie ce lieu sous les coups de mes pinceaux en valeurs et en couleurs. Je vois marcher au loin un surveillant, seul au monde sur cette grande place, je l’envie et je me dis que La Joconde, la Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo doivent bien s’amuser seules dans ce musée désert…


Le Centre Pompidou n’a pas encore ré-ouvert au moment où je le peins fin mai. Il est entouré de palissades de chantier multicolores, recouvert d’échafaudages, je prends un plaisir fou à peindre l’entrelacement des structures et des échafaudages. J’ajoute la touche de couleurs, bleu et jaune, de l’affiche de l’exposition de Christo et Jeanne-Claude, pour faire chanter les valeurs colorées. J’ai tellement hâte de la découvrir en imaginant le dernier projet, l’emballage de l’arc de Triomphe, qui aura lieu en 2021 malgré le décès de Christo le 31 mai dernier.


Quasiment deux mois plus tard, les promeneurs et les touristes sont de retour autour de Beaubourg. Ils sont masqués pour la plupart et s’attardent pour assister au petit spectacle de l’acrobate. Après plusieurs minutes d’attente, je le capture au moment où il monte sur son cycle et se met à jongler.
J’esquisse la foule au fur et à mesure qu’elle va et vient. J’essaie d’en saisir l’essence sans décrire chacun des personnages. Pour ne pas boucher ma composition, je garde les immeubles du lointain en réserve ; seule la sky-line est évoquée par l’expression du ciel.
Aujourd’hui, plus aucun lieu n’est désert à Paris même si les foules ne sont pas encore revenues. 

[aquarelles 21x60cm sur carnet aquarelle – ©Marion Rivolier ]

lundi 3 août 2020

Notre projet avec le Secours Populaire dans Drawing Attention ! ...


Le nouveau Drawing Attention du mois d'août de Urban Sketchers vient de paraître
Et voici l'article sur notre projet avec le Secours Populaire et la bourse Usk Grant Program (dont j'ai été lauréate en 2019 pour ce projet), par Marion Rivolier et Mark Alan Anderson.
Merci à Mark et Urban Sketchers pour ce bel article.



En français aussi!