mardi 28 mai 2019

Au Festival du carnet de voyage et reportage Brest 2019 / part 2 ...

[merci à Brigitte Lannaud Levy pour les photo où j'apparais]
Day 2
Aujourd’hui, je donne une démo alors je vais repérer le lieu, choisir mon sujet, faire des réglages du dispositif et mettre en place une esquisse. C’est comme un échauffement, il ne faut pas y aller sans préparation sinon on se plante.
À l’heure dite, je me présente et le spectacle commence. Il y a beaucoup de monde, je débute debout pour montrer mon matériel, couleurs et pinceaux et créer un rapport avec le public. J’ai ma Dot Card de Nevskaya Palitra qui m’aide à présenter mes couleurs. Puis je m’assois pour commencer à peindre la structure de la halle des Capucins ; la lumière va et vient, j’essaie de la saisir pour donner du relief à l’espace. Je joue avec les différentes structures, comme un motif coloré répétitif qui crée des pleins et de vides. Je commente chacun de mes coups de pinceau, j’essaie de rester concentrée sur la peinture, de garder la force de l’expression sans décrire l’espace. C’est une véritable performance, je termine par quelques touches colorées très denses. Les gens applaudissent, posent encore quelques questions et c’est fini...


Je suis vidée, j’ai l’impression d’avoir couru un marathon.
Mais la journée n’est pas terminée, je retourne sur notre stand, je fais deux dédicaces sur mon livre, bois une bière … Nous terminons par une ballade sur le port pour respirer un peu l’air salin.



Day 3
Peu de monde le matin alors on en profite pour faire un tour des stands des collègues et admirer leurs travaux. Puis sur le nôtre, on peint et on dessine. Brigitte se retrouve prise dans les filets de notre toile d’araignée...
L’après-midi, je prends quelques minutes pour croquer Lapin pendant sa démo de voiture. Puis nous trinquons ensemble pour fêter notre aventure avant un démontage express. Et enfin, le retour en train à Paris tard dans la soirée.


Merci à l’équipe pour son formidable accueil, c’était top!

vendredi 24 mai 2019

Au Festival du carnet de voyage et reportage Brest 2019 / part 1 ...


Brest, je connais bien, en fait, je connaissais bien... ça fait 11 ans maintenant que je n’y vais plus. Depuis la mort de mes grands parents, je ne voyais plus d’intérêt à y aller. Mais depuis 2 ans, je suis invitée au festival des carnets de voyage et reportage de Brest. Il y a deux ans, c’était au Quartz, juste à côté de la gare et de la rue des Martyrs, où habitaient mes grands-parents. Cette année, c'est aux ateliers des Capucins, réhabilitation des anciens arsenaux où l’on fabriquait des parties de bateaux pour la Marine. Pour s’y rendre, on peut prendre un téléphérique après avoir descendu la rue de Siam; ou traverser par le pont de Recouvrance. Les bâtiments sont très beaux, immenses, c’est aéré et spacieux. Avec mes collègues d’Urban Sketchers Paris, nous arrivons le jeudi en début d’après-midi. On met un temps fou à cleaner notre stand et à installer la toile d’araignée blanche qui donnera un peu de cachet à notre espace. C’est long et fastidieux. Mais l’on doit activer la cadence car sinon on ne finira jamais à temps... pinces, pâte à fixe, ficelles, on fixe, on accroche, on pince à tout va! Et enfin, on boit un coup pour le vernissage. On fignolera demain.

Il est temps d’aller manger des crêpes!



Day 1
Arrivée sur le stand, on finalise, on fignole, on coupe se qui dépasse. La toile d’araignée prend enfin forme et c’est plutôt pas mal! Le travail d’Urban Sketchers Paris est présenté à l’extérieur, grâce à de grands panneaux imprimés, des repro de dessins et des photos et quelques flèches rigolotes. La toile d’araignée met en valeur nos travaux personnels à l’intérieur.
Il n’y a pas beaucoup de visiteurs, on dessine et on discute. Je fais quelques aquarelles de Marielle Durand pendant sa démo tout en bleu.


À la fin de la journée, on va tous assister au voyage de Rézé, un concert dessiné en direct par Emdé. C’est chouette, bien mis en scène et scénarisé, ça me plaît. Je peins aussi le concert dans le noir et à la fin, nos dessins sont projetés sur l’écran, j’adore!

[merci à Brigitte Lannaud Levy pour les photos où j'apparais]
A suivre ...

dimanche 19 mai 2019

Au fil des flots d’ «Océanie » au musée du quai Branly ...


Peu de temps après avoir découvert Thomas Houseago au MAM, je suis allée visiter l’exposition «Océanie » au musée du quai Branly. Sur le moment, je n’ai pas fait le rapprochement, mais toutes ces sculptures en bois m’évoquent le travail du sculpteur anglais.
Le fil conducteur de l’exposition est l’océan, l’eau qui sépare et rapprochent tous ces peuples d’Océanie. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est le gigantisme des sculptures, totems et pirogues. Ces œuvres du bout du monde nous dominent pour nous raconter leur histoire. Beaucoup de pièces sont anthropomorphes, elles sont des divinités, des totems protecteurs. Les grandes maisons et les enceintes cérémonielles s’ornent de statues représentant des figures de dieux ou d’ancêtres.

Ce large espace baigné dans les différentes teintes de jaune met en scène des représentations d’êtres transcendants, ancêtres, héros légendaires ou divinités. Ces réceptacles sont destinés à accueillir l’essence divine ou ancestrale afin d’attirer les forces nécessaires à la prospérité de la communauté.


[ aquarelles sur feuilles 32x24cm ]

mercredi 15 mai 2019

Je serai à Brest du 17 au 19 mai avec Croisée de regards ...


Je serai au Festival des Carnets de voyage & reportage à Brest du 17 au 19 mai avec le groupe Urban Sketchers Paris: nous présenterons ce que nous avons fait depuis plusieurs années : rencontres, expositions, événements et notre projet d'ateliers avec le Secours Populaire.

Je montrerai aussi mon projet Croisée de regards avec des aquarelles inédites ainsi que mon livre.
Je ferai une démonstration d'aquarelle sur le vif le samedi à 15h.
Retrouvons-nous aux ateliers des Célestins à Brest!

vendredi 10 mai 2019

Le corps et les outils à grande échelle de Thomas Houseago au musée d'art moderne ...


Ma première impression en entrant dans l'exposition est celle d'une sculpture brute, écorchée avec de larges traces de mains et de doigts...
J’avoue que j’ai découvert ce sculpteur dans un article de Beaux-arts magazine annonçant l’exposition, Almost Human, de Thomas Houseago au musée d'art moderne. 
J’ai tout de suite eu envie de découvrir son travail notamment la partie «performance» référent au travail de ses jeunes années. Le corps recouvert de terre glaise, la glisse, la lourdeur, la difficulté d’évoluer dedans donnent aux corps et aux espaces sculptés une sorte de puissance désespérée. Ces sculpture sont un cri, à la fois enfantin et ultra sophistiqué car habité de références , Picasso, Basquiat, Baselitz, etc.
Le premier dessin est rapide, aux crayons de couleurs aquarellables, et encre pour capturer ces démons marchant et effrayant. À l’échelle surdimensionnée


Le 2ème est plus posé. La sculpture émerge du bassin entre le Palais de Tokyo et le MAM, il est gigantesque mais on s’en rend moins compte à cause de l’échelle générale du lieu. Il tranche dans son habit d’acier noir avec la blondeur des bâtiments et colonnades. J’aime son reflet tranchant dans l’eau bleu claire du bassin.

[ crayons, encre, aquarelle sur papier 32x24cm et 48x36cm ]

samedi 4 mai 2019

Magistral Theaster Gates au Palais de Tokyo! ...


Comme toujours au Palais de Tokyo, on découvre de belles et passionnantes expositions. Cette fois-ci, celle de Theaster Gates, artiste multiple, américain qui explore des histoires sociales, raciales et d’oppression issues de l’asservissement des Noirs au fil des siècles.

Cette première exposition personnelle dans un musée français, Amalgam , se centre sur l’histoire de l’île de Malaga, dans l'État du Maine, aux États-Unis. En 1912, le gouverneur du Maine expulse de Malaga la population la plus pauvre, une communauté mixte interraciale d'environ quarante-cinq personnes. Ils sont forcés de se disperser, d’errer ou d’être internés. Le nom de « Malaga » devint une insulte, une stigmatisation. L'île est depuis restée inhabitée et la nature y a retrouvé ses droits.
« So Bitter, this curse of darkness » [si amère, cette malédiction des ténèbres] est une installation faite de grands troncs de frêne surmontés de masques africains, moulés en bronze, par l’artiste. Ces troncs symbolisent la vitalité et la résilience de l’île. C’est un travail de préservation et de conservation, ces troncs et ces masques donnent forme au souvenir.

C’est magistral!


[ aquarelle sur feuille 36x48cm ]