vendredi 10 mai 2019

Le corps et les outils à grande échelle de Thomas Houseago au musée d'art moderne ...


Ma première impression en entrant dans l'exposition est celle d'une sculpture brute, écorchée avec de larges traces de mains et de doigts...
J’avoue que j’ai découvert ce sculpteur dans un article de Beaux-arts magazine annonçant l’exposition, Almost Human, de Thomas Houseago au musée d'art moderne. 
J’ai tout de suite eu envie de découvrir son travail notamment la partie «performance» référent au travail de ses jeunes années. Le corps recouvert de terre glaise, la glisse, la lourdeur, la difficulté d’évoluer dedans donnent aux corps et aux espaces sculptés une sorte de puissance désespérée. Ces sculpture sont un cri, à la fois enfantin et ultra sophistiqué car habité de références , Picasso, Basquiat, Baselitz, etc.
Le premier dessin est rapide, aux crayons de couleurs aquarellables, et encre pour capturer ces démons marchant et effrayant. À l’échelle surdimensionnée


Le 2ème est plus posé. La sculpture émerge du bassin entre le Palais de Tokyo et le MAM, il est gigantesque mais on s’en rend moins compte à cause de l’échelle générale du lieu. Il tranche dans son habit d’acier noir avec la blondeur des bâtiments et colonnades. J’aime son reflet tranchant dans l’eau bleu claire du bassin.

[ crayons, encre, aquarelle sur papier 32x24cm et 48x36cm ]