mardi 23 juillet 2019

Aquarelles, luminosité et densité colorée des White Nights de Nevskaya Palitra ...


Cela fait plus d’une dizaine d’années que j’utilise les aquarelles White Nights de Nevskaya Palitra. À l’époque, je peignais des modèles nus sur le vif à l’aquarelle, j’utilisais beaucoup de matière première et je ne m’en sortais pas avec les godets classiques tant par la quantité que par le coût. En cherchant, j’ai découvert les double godets de White Nights. J’ai d’abord acheté les couleurs de base puis petit à petit, j’ai affiné mes choix et ma palette, jusqu’à obtenir la palette minimale et parfaite pour moi. Cela a pris plusieurs années mais aujourd’hui je suis complètement à l’aise avec ces couleurs avec lesquelles je peux faire tous les mélanges que j’imagine.

La qualité des pigments, leur éclat mais aussi leur force me permettent de travailler d’une transparence absolue à une opacité totale. Ainsi tout est ouvert, travailler en mouillé sur sec, dans le mouillé, en opacité sur du transparent... la seule difficulté est que l’on ne peut pas vraiment laver le pigment après séchage, cela oblige à réfléchir un peu plus avant de poser la couleur, et ce n’est pas plus mal!


Il y a plusieurs mois, Nevskaya Palitra m’a demandé de tester leurs tubes, ce que j’ai fait avec plaisir, tout en gardant ma palette. Je ne suis pas repartie dans la quête de nouvelles couleurs sinon on ne peut pas comparer. Les pigments sont toujours aussi puissants mais j’aime moins la matière car même après séchage la matière reste un peu poisseuse. Ainsi les tubes restent à l’atelier dans la grande boîte alors que les godets sont pour la petite boîte que j’ai depuis 25 ans. Je n’arrive pas à m’en séparer

NP a proposé de créer des « Dot Cards » de ma palette; un honneur et un plaisir qu’on se saurait refuser... et aussi un outil pédagogique qui permet de transmettre rapidement ses couleurs, leur ordre et leur intérêt pour moi. Chaud, froid, opacité, luminosité, c’est facile de les tester directement avec ces cartes à points !
C’est aussi un plaisir de voir mes collègues sketchers se régaler avec ces couleurs comme si c’était de petits bonbons; ils sortent de leur zone de confort en testant de nouvelles couleurs.


Lorsque je reçois des boîtes pleines de godets, je suis aux anges et je repars dans un tri drastique de mes réserves de couleurs... en effet, j’ai toujours fait beaucoup de provisions, de peur de manquer... quand on s’habitue aux bonnes choses, on a du mal à s’en passer!
Je crois que mon placard à aquarelles est plus rempli que mon frigo...


Au début de l’année, j’avais travaillé sur un nouveau nuancier de mélange de couleurs mais je dois le refaire car il y en a de nouvelles.
Ce nuancier est fondamental car mieux on connaît ses couleurs plus on est libre dans ses mélanges lorsque l’on peint sur le vif. On peut faire ses mélanges les yeux fermés et très rapidement.
Donc rendez vous bientôt pour un nouvel exemplaire de nuancier!

jeudi 18 juillet 2019

En attendant le Symposium Usk Amsterdam 2019 ...


Je n'ai pas encore publié ces aquarelles car elles m'ont permis de préparer ma proposition de workshop pour le Symposium des Urban Skechers qui aura lieu à Amsterdam du 24 au 27 juillet prochain.
Peindre sur le vif, c'est capturer le mouvement, les ombres et les lumières et les flux urbains; en d'autres termes, c’est saisir un instant de vie.


Lorsque nous dessinons un paysage urbain, nous sommes rassurés par des éléments fixes, tels que des bâtiments, des monuments ou de "jolis" détails. Mais ce qui m'intéresse, ce sont plutôt les choses instables, qui peuvent changer en quelques minutes, qui sont éphémères. Ce sont les éléments qui rendent ma perception et mon interprétation uniques.


J’ai regardé cette ville différemment. J’ai travaillé sur l'éphémère, le déplacement et le changement.
En me focalisant sur l'expression du ciel et de l'eau, j’ai aussi exprimé le reste, mais en n’évoquant que l’essentiel. Parfois, ce que l’on ne peint pas est plus important que ce que l’on peint.


Pour suivre le flux, le ciel et l'eau, j’ai travaillé à l'aquarelle, directement au pinceau, sans croquis préalable.

[ aquarelles sur carnet 21x60cm ]

samedi 13 juillet 2019

Danser! ...


Samedi dernier, c’était l’apogée de la canicule à Paris. Après un court rafraîchissement grâce à la climatisation du Centre Pompidou, je me suis arrêtée place de la République pour voir l’arrivée de la Gay Pride 2019. Je n’avais pas eu le courage de suivre la marche à pied sous le cagnard...

L’ombre est rare, la musique est très (trop) forte, je m’installe maladroitement dans le coin d’un abri bus, je suis debout, j’ai peu de marge de manœuvre car je dois absolument rester dans l’ombre, c’est une question de survie. Sur la scène et le parvis, les gens commencent à se déchaîner, à brandir les drapeaux arc en ciel, sauter sur place... je suis immobile et pourtant je sue à grosses gouttes ; comment font-ils?
Les organisateurs ne cessent de répéter « hydrater-vous »! J’essaie de capturer cette ambiance survoltée, énergique et brûlante, j’aime vraiment ces moments où c’est l’instant qui prime sur le savoir-faire. On se fiche du résultat, on essaie simplement d’être dans l’énergie de l’instant et d’être dans le présent...


Le lendemain, la température est un peu tombée, et c’est d’une autre danse qu’il s’agit. À la Villette, une danse de soutien pour un danseur africain qui a été renvoyé dans son pays. Les musiciens et les danseurs, pro et amateurs transmettent une énergie folle. Ils nous entraînent dans leurs mouvements, dans une lumière vibrante et colorée.


Je ne cherche pas à représenter les corps de manière anatomique mais plutôt à transmettre l’énergie et la force que je ressens en les peignant. Ils sont à la fois flamboyants et déchirés par la peine.


[ aquarelles sur feuilles 36x48cm ]

lundi 8 juillet 2019

Les ateliers pour les enfants du Secours Populaire avec Urban Sketchers Paris ...


Créer des ateliers de dessin sur le vif pour des enfants défavorisés. Plus qu’un désir, c’était une volonté qui s’est imposée à nous quand nous avons eu l’idée, Brigitte Lannaud Levy et moi-même, de partager et transmettre notre passion du dessin à des Sketchers en herbe. Nous voulions amener ces enfants à croquer comme nous sur le vif, face aux œuvres, dans les musées, au sein des monuments où ces lieux chargés d’art et d’histoire peuvent leur ouvrir l’esprit, aiguiser leur curiosité et développer leur créativité.


Nous avons mis en place un partenariat avec Le Secours Populaire et projeté de faire les quatre premiers ateliers au Panthéon.


Je suis aussi partie en quête de partenaires pour les fournitures : Canson pour le papier et Faber Castell pour les feutres de couleurs, les crayons aquarellables et les pinceaux à réservoir ainsi que pour les petits cadeaux surprise pour les jeunes artistes.
Pour couronner le tout, le projet est lauréat d'une bourse Urban Sketchers(Community Workshop Grant Program).



Nous avons élaboré et donné quatre atelier pour les enfants : sculpture, trait, masse, couleurs, mélanges de couleurs, première compréhension d’un espace monumental, travail sur les cadrages, ombres, lumières,etc. Nous travaillons aussi en anglais avec Parijit qui parle très peu français. Mais il est très doué en dessin et comprend très bien les exercices.

Nous sommes accompagnées dans cette aventure par nos collègues Urban Sketchers Paris : Mat Let, Claire Archenault, Carnets d'Agnès, Tula Moraes et Sylvie Lehoux.


Pour terminer en beauté, nous avons organisé une exposition des dessins des enfants et de notre travail dans la crypte du Panthéon, le tout en présence des responsables du Secours Populaire, de l’administrateur du Panthéon et des parents des enfants ravis d’exposer dans un tel lieu.

Rendez-vous en septembre pour une nouvelle année de découverte des arts du monde dans différents musées !