samedi 13 juillet 2019

Danser! ...


Samedi dernier, c’était l’apogée de la canicule à Paris. Après un court rafraîchissement grâce à la climatisation du Centre Pompidou, je me suis arrêtée place de la République pour voir l’arrivée de la Gay Pride 2019. Je n’avais pas eu le courage de suivre la marche à pied sous le cagnard...

L’ombre est rare, la musique est très (trop) forte, je m’installe maladroitement dans le coin d’un abri bus, je suis debout, j’ai peu de marge de manœuvre car je dois absolument rester dans l’ombre, c’est une question de survie. Sur la scène et le parvis, les gens commencent à se déchaîner, à brandir les drapeaux arc en ciel, sauter sur place... je suis immobile et pourtant je sue à grosses gouttes ; comment font-ils?
Les organisateurs ne cessent de répéter « hydrater-vous »! J’essaie de capturer cette ambiance survoltée, énergique et brûlante, j’aime vraiment ces moments où c’est l’instant qui prime sur le savoir-faire. On se fiche du résultat, on essaie simplement d’être dans l’énergie de l’instant et d’être dans le présent...


Le lendemain, la température est un peu tombée, et c’est d’une autre danse qu’il s’agit. À la Villette, une danse de soutien pour un danseur africain qui a été renvoyé dans son pays. Les musiciens et les danseurs, pro et amateurs transmettent une énergie folle. Ils nous entraînent dans leurs mouvements, dans une lumière vibrante et colorée.


Je ne cherche pas à représenter les corps de manière anatomique mais plutôt à transmettre l’énergie et la force que je ressens en les peignant. Ils sont à la fois flamboyants et déchirés par la peine.


[ aquarelles sur feuilles 36x48cm ]