vendredi 15 novembre 2019

Une semaine d’actions d’Extinction Rebellion à Paris / part 2 ...



Le samedi suivant, je me retrouve à côté de l’Assemblée nationale. Les rebel.l.e.s ont bloqué pacifiquement le pont de la Concorde. Je prépare mon matériel et m’approche au plus près : 5 ou 6 déesses rouges entourés de rebel.l.e.s assis.s.e.s au sol sont entouré.e.s de CRS. Je me dépêche de les croquer mais rapidement les sommations sont données et la police nous précise que l’on doit vraiment reculer si on ne veut pas se faire « nasser ». 

Je me recule tout en continuant à peindre... je cours un peu, petite montée d’adrénaline...



Le reste du camp est installé en bas sur le quai de la Seine. L’ »Archipel des nouveaux mondes » s’installe tranquillement, des artistes, des conférenciers, des jeux pour grands et petits pour comprendre où en est notre monde par rapport au climat...

Je peins les musiciens qui vont et viennent eux aussi... personne ne reste en place! C’est un bon challenge pour capturer rapidement des attitudes ou des expressions.



Puis je remonte vers le blocage, j’essaie de trouver un point de vue où je voie l’Assemblée nationale, les manifestants et les banderoles. La meilleure place serait à l’intérieur de la nasse mais je ne m’y risque pas. Je reste à distance et peins rapidement car je sais que je peux être délogée à tout moment.



Le dernier dessin se fait à l’arrache, debout au son de la Batucada escortée par une horde de CRS, elle va rejoindre les rebel.l.e.s sur le pont. J’avance, je recule, j’essaie d’être au plus près pour capter cette ambiance... on sent la pression, qui était montée entre la police et les manifestants, redescendre un peu grâce aux rythmes brésiliens. Finalement la Batucada disparaît dans la nasse du pont de la Concorde.

Le blocage durera encore quelques heures mais je me suis échappée bien avant...