mardi 22 janvier 2019

Dans la Grande Galerie de l’Évolution au museum …


Notre groupe Urban Sketchers Paris organise une rencontre pour dessiner presque chaque semaine. Cela permet de découvrir ou redécouvrir des lieux parisiens. Cette fois-là, nous étions au Jardin des Plantes. J’ai choisi la galerie de l’Évolution du museum national d'Histoire naturelle car j’aime l’ambiance et la scénographie du lieu : la présentation dynamique des animaux et le « spectacle » son et lumières avec ce passage à l’orage qui met dans une atmosphère très particulière.
Je mets en place rapidement la composition, j’aime le jeu des différents motifs des pelages des girafes et des zèbres. Les lumières sont changeantes, je dois en bloquer une et ne pas toutes les mélanger… Encore une fois, je suis interrompue par un gardien et je dois remplacer mon pinceau et mon pot d’eau par un pinceau à réservoir (« shittybrush ») ; mais j’utilise aussi un pinceau à encre noire pour traiter le fond. J’essaie de garder ma précision et rapidité habituelles mais ce n’est pas simple avec un mauvais outil.


Pour l’aquarelle suivante, je décide de peindre une vue plongeante sur le troupeau de bêtes. J’ai récupéré mon pinceau et je le fais virevolter pour capturer la dynamique de la composition spatiale, les ombres tranchées, les motifs des pelages, et les lumières colorées.

[aquarelle 21x60cm sur carnet aquarelle Hahnemühle ]



Je termine la journée, installée à la cafétéria (personne ne viendra m’embêter avec l’eau, non?) pour croquer rapidement l’éléphant dans la lumière mouvante. Le gris de son pelage passe de l’ocre au violet en une poignée de minutes. J’aime être obligée de faire une choix de couleur ou de valeur dans la seconde car pendant la suivante, cela aura changé. L’aquarelle est une prise de risque permanent, elle oblige à prendre des décisions, à se tromper, à s’embourber et parfois, à découvrir de nouveaux gestes. C’est passionnant !

[aquarelle 32x24cm sur papier aquarelle ]