mercredi 24 avril 2019

Notre Dame, le temps d’après ...


Comme tout le monde le sait et l’a vu, Notre Dame s’est enflammée lundi soir. Le toit, la charpente et la flèche sont parties en fumée sous les yeux ébahis et affolés des parisiens ...
De mon septième étage, j’ai vu le début de l’incendie, une épaisse fumée jaunâtre au loin, plus grosse que d’habitude, étonnante et inquiétante. Puis j’ai vu des flammes, c’était si loin que je n’ai pas compris comment je pouvais les voir. Et puis soudain, je n’ai plus vu les flammes... la flèche est tombée.

Deux jours après je suis allée voir Notre-Dame, j’ai eu quelques difficultés à passer de la rive droite à la rive gauche car le périmètre interdit est large. J’ai vu la façade sud, sous les restes d’échafaudage, on devine la forme du toit. C’est très étrange, les touristes ne savent pas où était le toit et ce qui manque. En fait il ne reste que la pierre ; le bois, les tuiles, le plomb, tout a disparu.
Je suis en retard, je n’ai pas te temps de faire un dessin.

Samedi, je suis à nouveau passée la voir. Je l’ai abordée du côté oriental. Depuis le quai d’Orléans, j’en vois l’arrière. Le toit se devine toujours dans le dessin des échafaudages. Une grue émerge entre les deux tours de la façade, on dirait une trace, la mémoire, de la flèche perdue.
Je m’installe sur le quai pour la peindre, une première fois dans son nouvel état. Je sais que bientôt l’échafaudage sera démonté, le vide du toit bâché, le pignon consolidé.

Durant les prochaines années, elle changera souvent de visage… Il y aura probablement quelques aquarelles pour marquer ces étapes.

[ aquarelle sur papier aquarelle 36x48cm ]