samedi 7 septembre 2019
Éclats de rire sur la plage de Deauville avec le Secours Populaire ...
Cela fait quelques mois qu’avec une équipe de Urban Sketchers Paris, je travaille bénévolement avec le Secours Populaire. Cet été, ils nous ont proposé de venir croquer la Journée des Oubliés des Vacances à Deauville : 5000 enfants accompagnés de 1500 bénévoles sur la plage de Deauville.
Réveil très matinal pour un départ de Châtelet vers 6h45 dans un bus d’accompagnants, médecin, responsable baignade, staff et trois dessinateurs, Brigitte, Mat Let et moi, complètement endormi jusqu’au premier café sur une aire d’autoroute…
A notre arrivée, nous découvrons une organisation et des installations incroyable : chaque fédération d’Ile de France a un camp de base avec une grande tente et des drapeaux à planter sur les 30 à 50 mètres de plage réservés. Les cars d’enfants arrivent au fur et à mesure, ils sont équipés de tee-shirts colorés et de casquettes ce qui permet de ne pas les perdre.
Je commence par une aquarelle près de l’eau ; la mer est montante, je me méfie et recule à plusieurs reprises… Pourtant, je n’échappe pas à la vague qui balaie mon matériel et ma serviette ! Tout est trempé sauf mon papier. La baignade est très organisée : les bénévoles en combinaison tiennent une ligne de bouée et créent un bassin : les enfants s’amusent à l’intérieur de ce périmètre. Je retranscris la vie, la joie et le bonheur de ces enfants d’être là mais je ne parviens pas à transmettre les cris et les voix. C’est très touchant de les voir si heureux.
Je rejoins mes camarades pour le pique-nique et j’en profite pour m’attaquer au camp de base de la fédération 75. Le code couleur est le noir pour les tee-shirts et les casquettes mais les maillots de bain et les serviettes créent des touches colorées dans cette océan de sable et de mer !
Ma série sur la foule continue, comment traiter ce grand nombre ? Comment rendre cette vie et cette énergie ? J’essaie de m’approcher au plus près mais la mer est encore montante et je ne veux pas me retrouver trempée comme toute à l’heure. Les enfants virevoltent dans tous les sens, j’adore tenter de saisir cette vie, ces poses et ces attitudes dans un geste rapide et sans repentir. C’est la baignade des « rouge » (le 93, je crois) alors c’est gai à peindre.
Je commence à avoir un peu chaud alors je remonte à la recherche d’un peu d’ombre. Je me retrouve dans l’aire de jeux des « jaunes » (92) et je croque les enfants jouant le suns après les autres. Deux ado viennent me voir et me demande de dessiner avec moi. Je leur donne du papier et des crayons et nous travaillons ensemble. Elles sont charmantes et l’une d’entre-elles est vraiment douée pour le dessin.
Puis du côté de la fédé 75, je retrouve Nour et Melissa, deux fillettes qui suivent nos ateliers à Paris, leur mère est là aussi. Je croque l’une des jumelles pendant que l’autre part à la recherche de Mat. C’est l’heure des glaces, bâtonnet fraise ou ananas, les enfants se régalent.
C’est déjà le moment de tout ranger, de nettoyer un peu le sable sur les pieds et de reprendre le car. Les enfants auraient voulu rester plus longtemps et nous aussi.
Arrivés à Châtelet à 22h, Mat Let est encore en short de bain, la serviette autour du cou et j’ai les pieds plein de sable dans mes baskets. Un dernier souvenir de cette superbe journée qui a réchauffé tous les cœurs.
Vivement l’année prochaine, on rempilera pour les JOV 2020, c’est sûr !