A la cuisine
Le dimanche est le jour où je cuisine, et les autres jours, je réchauffe…
Après les courses, je mets les fruits et légumes à s’aérer quelques heures sans y toucher dans un grand plat. Semaines après semaines, suivant les arrivages au magasin bio, les couleurs et les formes varient.
Je ne (re)touche pas les compositions, je les peins comme elles arrivent, avec des gammes colorées plus ou moins chaudes, plus de verts ou de orange.
Dans les deux premières aquarelles, j’ai essayé un nouveau papier, le Moulin du Roy, 100 % coton, 300g/m² de Canson. J’avoue qu’il ne me plaît pas. Je pense qu’il faut le mouiller au préalable pour qu’il puisse rendre la qualité des couleurs. Mais, ce n’est pas la manière dont je procède donc j’ai essayé sec et le rendu de la luminosité des couleurs n’est pas celui que j’attends.
Lorsque j’ai vu la patate douce violette dans le magasin, je l’ai acheté pour sa couleur et lorsque je l’ai épluchée, c’était encore plus beau ! Cette gamme de violet un peu sali de l’extérieur qui devient violet vif à l’intérieur, c’est un terrain extraordinaire qui s’ouvre à moi.
J’ai repris mon papier habituel, de base, 100 % cellulose, grain fin, 200g/m² de Gerstaecker qui rend parfaitement la luminosité des couleurs. Pour moi, il a une parfaite granulosité et mon pinceau court dessus sans anicroche.
Même en confinement, même en restant à la maison, même quand on a un coup de mou, on trouve des choses à dessiner et à exprimer. Les ressources sont en nous, trouvons la force d’aller les chercher pour rester ancré dans l’espace et le temps, jour après jour. Certains méditent, d’autres peignent et dessinent, je crois que j’ai définitivement choisi mon camp…
[aquarelles 25x35cm et 30x40 cm sur papier - Marion Rivolier ]
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