mardi 6 septembre 2022

Quelle idée d’aller à Nice au milieu du mois d’août ? Part 2 ...

             

Surprise par les flamands roses de la serre tropicale du parc Phoenix, je les trouve fascinants. Ils se papouillent, se chicotent, conversent entre eux et se disputent. Ils resteront tout le temps dans leur petit coin sans véritablement en bouger. Ils sont mis en valeur par les palmes et les Alocasia, plante oreille d'éléphant géantes qui les entourent. Quand ils s’ébrouent, ils découvrent des plumes rouge vermillon, c’est sublime. La nature crée des harmonies colorées tellement inspirantes !



Le bâtiment de Kenzo Tange, musée des arts asiatiques de Nice, est construit sur le bassin au cœur du parc. Ses formes épurées sont un encouragement à la contemplation ; peu d’œuvres, beaucoup de vide, et les reflets mouvants de l’eau … je m’enchante à chercher les harmonies colorées des plantes du premier plan, violet, ocre, sépia, oranges, des touches de turquoise… les touches virevoltent, je n’ai pas d’objectif, simplement profiter de l’instant à l’ombre.



Vers le port Lympia, je découvre l’autre versant de la colline du rocher, il est brut et végétalisé, très puissant. Coupé par la route, il continue et termine dans l’eau sombre. Le ciel à nouveau chargé m’offre le cadeau de cette mer en quasi noir et blanc. Le seul risque est que je n’ai pas le temps de terminer si le ciel s’ouvrait soudain en deux. Pour cette fois, il fut clément.


Que dire du port de Nice ? Occupé par des dizaines de petit yachts qui bouchent la vue, il révèle des constructions colorés, un peu comme en Italie. Mais j’ai du mal avec cette ville, plus je la connais, plus je l’arpente, moins je l’aime …



La couleur de l’eau est sublime, une tranche d’outremer foncé puis une tranche de turquoise des mers du sud. Juste devant, cette place de galets est remplie de corps rôtis, de l’ocre clair au brun rouille. C’est impressionnant. Juste en face de moi je vois des corps entassés, des bras, des jambes, des fesses, des ventres dans une harmonie de couleurs grillées qui tranche sur ce turquoise transparent. Comment font-ils pour rester comme cela au soleil? Je peine à arriver au bout de mon dessin car le soleil tape fort sur ma peau trop blanche… je ne veux pas me transformer en poulet grillé.

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]