mercredi 9 juin 2021

Back to Benin - Days 6 & 7 ....

Jour 6 Ouidah
C’est une grosse journée qui commence au fort portugais à Ouidah, pour toute une journée de réunions de chantier, de prises de côtes et validation d’échantillons. On enchaîne les taches les unes après les autres, au pas de course. On emploie de l’heure du déjeuner pour aller à la Fondation Zinsou, manger rapidement et visiter (encore plus rapidement ) l’exposition « Gros Câlin » de Jeremy Demester. Une peinture flamboyante et habitée par Ouidah, ses habitants et ses fantômes. La fondation est toujours un lieu enchanteur, moment d’apaisement dans le tumulte. Le café a été réaménagé, les murs sont peints en outremer pur. Les plantes envahissent ce lieu et leur vert acide chante avec le ocre orangé de la latérite des murs extérieurs.



Jour 7 Cotonou
Je profite du dernier matin tôt pour peindre une vue sur la statue gigantesque de l’Amazone. Elle est toujours emballée et protégée des regards avant son inauguration. Elle est immense la taille d’un immeuble planté au milieu d’une vaste esplanade vide. Au lointain, on devine les grues du port. C’est là que vont arriver les containers avec tous les aménagements scénographiques pour le musée Internationale de la Mémoire et de l’Esclavage MIME sur lequel nous travaillons. Beaucoup d’ouvriers y travaillent nuit et jours, nous les voyons entrer et sortir avec leurs casques et gilets fluos.
 
                                 
Entre deux réunions, je crobarde quelques personnages sur mon mini carnet. Le papier est un peu fin mais j’arrive quand même à poser un peu de couleurs. J’aime bien dessiner ces silhouettes en quelques secondes. Je capture la forme d’un œil en amande, un sourire ou une moue fatiguée qui s’esquisse derrière un masque, ou une position si caractéristique d’un dos plié en deux pour ramasser un objet à terre.
J’ai tellement de lumière, de couleurs, de motifs, de sons et d’ambiances dans la tête et le corps que cela reste collé à moi. C’est fort et intense. Cela va durer un peu.

[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle, 21x60cm sur carnet aquarelle, 12x18 sur carnet – ©Marion Rivolier ]