Assister à l’ouverture de nouveaux lieux pour l’art contemporain n’arrive pas si souvent à Paris. Depuis mon enfance, j’en ai vu quelques uns. Cela m’intéresse de voir cette ville enfin changer de de visage, j’aimerais plus de bâtiments contemporains, plus d’architectures étonnantes, moins de patrimoine. Mais lorsqu’un lieu allie les deux, avec un merveilleux architecte comme Tadao Ando dans le bâtiment de la Bourse du Commerce, cela me réjouit.
Ériger ce mur circulaire de béton au centre du bâtiment est une vraie gageure et prouesse architecturale. Une épure, encore une fois, un dessin parfait, qui relie les mémoires dans l’espace et le temps. La verrière est sublime, les lumières et le sombres transforment le lieu en permanence, on ne sait plus où donner de la tête ou du pinceau ! Le sculpture au cœur de la rotonde est en cire, telle une bougie qui se consume, elle aura disparu à la fin de l’exposition. Quelle ironie : le collectionneur s’offre une œuvre qui ne laissera aucune trace !