Mes gammes de vert, d’ombres froides et les touches de orange se fondent et se mélangent inexorablement. Le dernier matin, je me lève tôt pour peindre « ma » vue dans le « parc de Celia » (elle a fait une série de dessins qui y sont exposés depuis 5 ans). Il bruine légèrement mais je ne me décourage pas. Le papier est humide, les couleurs se mélangent , je suis debout car tout est trempé. Mais la vue soudain s’éclaire d’une merveilleuse lumière jaune citronnée rendue duveteuse par le brouillard. C’est somptueux mais cela ne dure pas . Il pleut par intermittence alors au bout d’un moment j’arrête , un peu comme un abandon juste avant la ligne d’arrivée. Je suis frustrée, j’aurais aimé aller au bout un peu plus « sèchement ».
Par contre, le dessin dans le carnet n’a pas survécu à la pluie de jeudi …
Mais n’est ce pas le chemin (caminó) qui compte plutôt que le point d’arrivée ?