Un jour la consommation et le marketing ne prendront plus le pas sur les droits humains, je l’espère.
Le 8 mars, c’est donc un jour violet dans les rues de Paris entre Port Royal et République. Même la CGT et les syndicats historiques se sont parés de cette couleur.
Je rejoins le cortège à Châtelet où les vues sont un peu bouchées alors je m’installe rue de Turbigo sur un angle bien dégagé pour pouvoir dessiner le passage du cortège. Il est environ 15h40, heure symbolique à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement par rapport aux hommes. Ainsi les femmes sont appelées à cesser le travail à cette heure là pour protester contre les inégalités salariales. Des femmes, des hommes, beaucoup de jeunes sont au rendez-vous aujourd’hui pour marcher et brandir des banderoles contre la précarité, pour soutenir les premières de corvées et dénoncer les violences sexuelles.
A l’arrivée place de la République, l’ambiance devient plus festive tout en étant plus revendicative, de jeunes gens montent sur la statue centrale et dansent.
Je peins debout, quasi en marchant, avec comme couleur principale, un violet, mélange de Blue Lake et de Quinachridone rose, qui se répand, malgré moi, un peu partout sur mon papier…
[ aquarelles 40x30cm sur papier aquarelle – ©Marion Rivolier ]