Quelques minutes après, nous arrivons sur une grande prairie pleine de monde, des voduns et des adeptes. Le public arrive au fur et à mesure. Je commence à dessiner debout, je suis entourée de dizaines de personnes, des adultes et des enfants, devant et derrière moi, partout …
Les adeptes vont et viennent. Des chants, des percussions, des danses s’enchaînent. Ils font le tour des grandes tentes. Les voduns sont exposés, les gens se prosternent.
Je repère un promontoire avec une statue. J’y trouve une formidable vue sur l’ensemble du dispositif. La foule est dense, les gens bougent, les voduns circulent, les adeptes dansent et entrent en transe, ils poussent tout le monde. Un chef de culte s’attarde pour discuter avec moi, il me conseille de peindre la terre en rouge, c’est la référence des plumes rouge du Vodun …
Je sue à grosses gouttes, je dégouline, je ne peux pas rester en plein soleil, je dois trouver de l’ombre.
[Photographie Luc Raimbault]